Par Ricardo COSTA le mardi 27 septembre 2011, 08:31
Il me semble que j'ai déjà emprunté ce titre, mais toute l'ironie de cette affirmation me plaît toujours autant. Toute la vérité qu'elle recèle aussi. A échelle humaine on ne peut s'imaginer que la vie soit toujours aussi limpide. Dans les mauvais moments, elle m'a rassuré. Dans les moments plus positifs, elle me rappelle que je ne vis rien d'extraordinaire. Mais que c'est bon ! Oui, c'est bon de vivre des choses légères et belles, même si l'instant d'après tout peut basculer... mais ce n'est rien que de l'ordinaire....
Par Ricardo COSTA le mardi 13 septembre 2011, 23:19
Hier, nous sommes allés aux courses. Sans que je ne leur demande rien, ils ont sorti les produits du chariot pour le passage en caisse. Et moi, je les regardais faire. Des amours !
Par Ricardo COSTA le jeudi 8 septembre 2011, 23:10
Aujourd'hui au retour vers la maison, 6 km après le péage de Toulouse Sud, un camion brusquement se déporte sur la voie centrale. Warning. Le véhicule devant obligé de se déporter sur la 3ème voie. Sur la première des traces de pneu, un morceau de viande... et quelques mètres plus loin : un corps. Celui d'un homme étalé tout le long de la première voie, Un bras blanc tendu. Une tête inerte sans traits. Un t-shirt noir déchiré. Un corps sans vie, déjà plus que viande, encore un peu humain. Je ne m'arrête pas, déjà du monde et pas le courage d'affronter ça. Tout va trop vite. C'était sûrement un piéton. Un camion a du le percuter vue la violence. D'ailleurs il y en a deux arrêtés un peu plus loin. Alors je roule. Je pense au dojo et à la bêtise qui y règne en ce moment. Dérisoire. Des gens se battent pour un morceau de tatami et là ce corps git... mort. Tout le monde roule plus lentement. J'éteins la radio avant de me raviser quelques instants plus tard et de me décider d'écouter radio Trafic. La seule info :"un bouchon 6 km après le péage de Toulouse Sud..."
Ce blog a failli être rayé du net il y a quelques heures, sur un coup de tête.... Et, il va certainement être supprimé après de nombreuses réflexions. Au mieux, il va fondre comme peau de chagrin et cet article risque d'être le dernier... Au final, à quoi bon tout ceci ? A part se mettre à nu et se sentir ridicule, que m'apporte-t-il ? Un condensé de bien des choses qui foirent. Il est même possible que je supprime mon compte FB. Je crois que le fait que je laisse pousser ma barbe et fait bien partie du même processus : besoin d'effacer mes traits, de cesser de plaire. A prendre ou à laisser.
J'ai été à deux doigts de craquer en ayant ma fille au bout du fil pour lui souhaiter un bon anniversaire... Princesse, je t'aime vraiment très fort ! Ton rire est la plus belle récompense que tu puisses m'offrir.
Il y a des fins de semaine pour lesquelles on se demande où l'on puisse toute cette énergie. Vendredi, réveil à 6h15, dans la journée travaille sur le toit d'un camion sous le soleil, ponçage et jointure. Plus de 6 heures de route et un tournoi de poker qui me mène à un coucher vers 1h00 du mat.
Samedi matin, debout à 7h30, 1 heure de route, entraînement d'aïkibudo de 9h00 à 13h00, avec de nombreux randoris que j'enchaîne sans repos. Part de pizza en roulant pour rejoindre un autre entraînement à une heure de route. Et de 14h15 à 16h00 entraînement correct et corsé. Le cadeau du neveu, un petit tour chez lui pour lui souhaiter un bon anniversaire. Vers 19h00 à la maison, tournoi de poker en ligne. Au lit vers 23h30.
Debout le lendemain à 6h15. Deux heures et quart de route vers Frontignan. Nouveau stage d'aïkibudo. Je transpire du début à la fin alors que cela ne m'arrive pas souvent. Travail sérieux et intense. Les techniques qui me sont portées par le maître le sont de manière appuyée. Mais j'aime ça ! Un vrai travail durant lequel j'arrive à percevoir les instants où je pourrais m'en sortir. Je l'ai fait une fois sans faire exprès (une mauvaise compréhension de la demande formulée) et j'ai eu droit à un sermon. Retour après 2h40 au restaurant, donc de nouveau 2h15 de route. Un petit mousseux à Mirepoix avec Nicolas et un retour au bercail satisfait !
Satisfait d'avoir pu enchaîner tout le programme prévu. En tirant sur la corde et m'apercevoir que je l'encaisse bien. Même s'il y a bien plus dur que ça, évidemment !
Dieu s'est inventé à l'homme. Ainsi l'homme peut prier afin de se sentir moins seul. Il peut se tourner vers lui quand l'espoir faiblit et qu'il se sent écrasé par le poids de la souffrance. Il donne aussi un sens à sa vie et offre le renouveau là où il n'y a que promesse de néant. Il réconforte par sa simple présence lorsque autour de soi, plus rien n'est assez fort pour décrire le vide. La vie devient plus réconfortante car il lui donne un sens. Il a cette force de nous donner une existence alors que, bien que nous ayons nos deux pieds encore posés sur terre, nous sommes déjà poussière... Malheureusement pour moi, je n'y crois plus.
Il faudra bien qu'à un moment ou un autre je réussisse à lui parler. Je m'en voudrais de ne pas lui avoir dit ce vers quoi il s'avance et les douleurs qu'il rencontrera.
Par Ricardo COSTA le mercredi 27 janvier 2010, 21:08
Quand vous avez des enfants qui de leur propre chef sortent les boites de kleenex parce qu'elles sont vides et qu'ils les remplacent. Qui viennent à table sans avoir à le répéter. Qui la mettent sans rechigner et qui s'interrogent s'il ne manque pas une serviette. Qui s'installent dans votre lit la nuit et vous serrent dans leur bras. Qui rangent leurs affaires sans même que l'on y pensait. Ben, on a vraiment envie de leur dire qu'ils sont formidables.
Par Ricardo COSTA le samedi 23 janvier 2010, 20:47
Aux infos ce midi, les dernières nouvelles d'Haïti. Son lot quotidien de souffrance et ce vide qui se crée pour certains au fur et à mesure que la vérité se fait évidence. Celle de ne plus retrouver ses proches. Des personnes qui passent des messages à la radio. Une radio locale qui n'ayant plus de lieu pour faire ses émissions, les fait en pleine rue. Les gens entourent les animateurs et espèrent qu'en parlant au micro, ils auront une chance d'atteindre les oreilles de ceux qu'ils aiment. A ce moment là, un enfant de huit ans saisi le micro. Il cherche ses parents. Sans pleurs, stoïquement. Mais moi, à l'autre bout de la planète, j'ai trouvé cette vérité insupportable et j'ai pleuré devant cette réalité. J'ai pleuré parce que je ne pouvais rien faire pour lui et que cela me dégoûtait d'être assis tranquillement devant cet écran. C'est violent de se sentir inutile.
Très mal dormi car les enfants n'arrêtaient pas de tousser et n'ont rien trouver de mieux que de venir tous les deux dans mon lit. Bruit, chaleur et espace confiné entre deux anges. Route jusqu'à Albi, avec de superbes nuages bien sombres et guère enthousiasmant. Une idée en tête pour le taf : la sensation que cela va se transformer en tribunal à mon encontre : "C'est fait ? C'est pas fait ? Où ça en est ?". Chose amusante toutefois, un collègue me donne son sentiment et me dit la même chose sur le ton de la plaisanterie : tribunal. Comme quoi, je n'affabule pas. Rien de méchant dans tout cela, mais pas franchement motivant de passer devant une dizaine de personnes et de répondre à ces questions. De retour au bercail en speedant pour ne pas rater mon rendez-vous. Ah ! Du soleil ! Le rendez-vous ? L'avocate pour signer les derniers papiers pour le divorce. Trop fun ! Même le soleil se moque de moi. D'autant qu'il fallait que je lutte pour ne pas me laisser aller à l'endormissement. En temps normal, je me serais arrêté pour piquer un petit somme. Mais là, j'crois que ça va pas être possible... Alors vitres ouvertes and go, go, go, pour parapher et signer un morceau de ma vie.
Ensuite, route direction dojo... Et là, au loin, gyrophares des pompiers, de la voirie et de la police. Plusieurs ambulances. Voiture plantée dans le fossé et le choc semblait avoir été violent. Finalement... de quoi je me plains ? Ca ne va pas si mal, non ?
Par Ricardo COSTA le samedi 16 janvier 2010, 15:55
Cool, I spent my time just thinkin' thinkin' thinkin' bout you Every single day, yes, i’m really missin’ missin’ you And all those things we use to use to use to use to do Hey girl, what's up, it use to use to be just me and you
Par Ricardo COSTA le vendredi 15 janvier 2010, 21:09
Journée radieuse, ensoleillée et sereine. Beaucoup de temps sur la route. Découverte d'une toute partie d'Albi, une ville vraiment belle. De superbes monuments, des constructions chargées d'histoire et de culture. Un petit restaurant très familiale et vraiment petit. Réservation obligatoire. Taf tranquille mais qui avance malgré la surcharge. Je fais un peu ce que je veux du moment que le boulot est fait. Je gagne bien ma vie, même si mon banquier me demande quand je cesserais enfin d'ajouter un petit trait devant mon solde chaque mois. Plus de trois heures d'entraînement aujourd'hui dans la bonne humeur et les retrouvailles des copains de club. Demain, je remets ça et l'après-midi je retrouve mes enfants. Deux petits anges adorables.
En fait, j'ai une vie heureuse. Je ne me prive que de choses que je pourrais faire, avoir plus tard, mais pas essentielles. Des enfants en bonne santé. Mon corps qui tient encore la route et pour un moment je pense... je l'espère. Non, vraiment, j'ai une vie cool. Évidemment, il y a quelques petits vides qu'il faudrait combler... mais ce n'est rien car un jour ils seront comblés de manière exponentielle en rapport au temps qui passe. Et surtout, il y a tellement de choses qui s'offrent à moi, que définitivement je ne peux me permettre de me plaindre.
Une amie m'a demandé comment j'arrivais à positiver malgré ce qu'il m'arrivait. Je lui ai répondu que j'avais la fâcheuse tendance à trouver toujours plus désespéré que moi. Je dis "fâcheuse" parce que je suis quand même quelqu'un d'égoïste et que finalement par cette attitude, je perds cette part d'égoïsme. Je voudrais bien m'apitoyer sur mon sort de manière éhontée. Cela m'obligerait peut être à demander de l'aide. Certes j'écris pour me libérer des périodes négatives, mais reste solitaire dans la douleur. Autant que faire se peut. En réalité, ce n'est pas cela qui m'aide. Non. Juste la capacité de toujours prendre du recul par rapport à ce que je vis. A tel point que je vois les moments qui jalonnent ma vie avec un regard très froid. Sans âme. Pour quelqu'un de sanguin (si, si, mes amis le savent), c'est tout de même antagoniste. Enfin, je le considère comme tel...
Par Ricardo COSTA le mercredi 6 janvier 2010, 22:54
Hier soir, j'ai quitté un ange. Un ange qui est parti sur un autre nuage tiré par des Rennes. Depuis hier soir c'est de là que vient ma peine. Et même si la tentation de laisser courir une situation sans lendemain était tentante, mon cœur ne supportait pas l'idée d'un mensonge facile. Parfois on se met à croire que ce passage durant lequel on comprend que plus rien n'est possible, ne sera qu'éphémère. Que ce n'est qu'une question de temps pour que l'on retrouve nos repères. Que l'on retrouvera rapidement la chaleur d'être ensemble. Mais la vérité est là, prête à défaire nos espoirs de lendemain. Alors...
Hier soir, j'ai quitté un ange et des gouttes se sont mises à tomber des nuages usés.