Par Ricardo COSTA le dimanche 19 juillet 2009, 01:23
Si le vent a des enfants, ce sont sûrement des filles. Étrangement, je suis tombé sur l'une d'entre elles. Au gré du vent, elle est parfois dans mes bras, parfois pas. Quant à moi, je trouve cela agréable comme une brise rafraîchissante, attendant patiemment qu'un jour elle cesse de souffler sur ma vie...
Par Ricardo COSTA le mercredi 1 juillet 2009, 22:00
Quelle drôle d'histoire que celle qui nous rappelle sans cesse que pour être entier, il faut être deux... Exister dans le regard de l'autre, une évidence lourde à vivre.
Il m'a manqué ce soir cette deuxième paire de bras qui est là quand il faut, après une très longue soirée, porter les enfants endormis de la voiture à la maison. Vous savez ces moments où l'on n'ose pas les réveiller car ils dorment du sommeil profond du juste. Je ne sais pas quand je pourrais enfin leur offrir de nouveau ces bras là. Ceux-là mêmes qui me font défaut au quotidien et qui permettent ....
Par Ricardo COSTA le mercredi 29 avril 2009, 18:35
J'emprunte un titre qui m'a marqué pour exprimer un sentiment qui traîne dans mon cœur comme une épine plantée dans la main. Pour l'ôter, j'essaie vainement de raisonner et de me dire que le temps cicatrisera lui-même cette blessure. Je sais pertinemment que ce moment devait arriver ou plutôt, il me semble logique que cela soit ainsi. On devine vaguement ce que souhaite nos enfants, mais le jour où ils verbalisent l'espoir de voir leurs parents à nouveaux réunis, est quelque chose de douloureux. La réponse était déjà prête, déjà donnée. Simplement, j'aurais aimé ne pas avoir à le leur rappeler.
Garder la tête froide car la vie ne dure qu'un temps. Garder le sourire car il est éphémère. Le bien être est bien de ce monde, mais il est si fugace qu'il faut rester éveillé et accepter que les remous fassent partie de votre passage dans ce lieu matériel et spirituel. Accepter que malgré une bonne préparation, on puisse se retrouver KO sur un simple tressaillement de votre quotidien. Rester humble comme un fétu de paille fasse au vent, rester souple comme un fétu de paille dans le vent.
Ce n'est pas le fait de ne pas les avoir vu pendant quelques jours. Non. C'est qu'ils ont été absents dans mon cœur. Trop occupé à résoudre, à accepter mes ennuis, mes blessures. Alors hier soir, quand je leur ai joué un petit morceau de "Au clair de la lune" et que je ne retrouvais pas les paroles, j'ai compris qu'ils m'avaient manqué. Mon cœur les avait écartés. Et leur amour est revenu.
Et même si
Nos raisons nous séparent
Même si l'on vit cet amour comme un art
Même si parfois on fait semblant d'y croire
Autant le vivre même un peu
Et même si
On garde nos manteaux
Même si la fin arrive un peu trop tôt
J'aurais vécu d'avoir voulu ta peau
On aura aimé pour de beau
Musique : Marc Lavoine (duo Claire Keim) - Je ne veux qu'elle
Par Ricardo COSTA le dimanche 7 décembre 2008, 21:51
Ainsi s'achève cette semaine, dans le silence. Pris par le boulot et son rythme soutenu de décisions à prendre rapidement et sans erreurs de préférence. Pris entre le marteau et l'enclume quand il a fallu s'auto-censurer pour préserver le club. Pris par la maladie des enfants et ce lundi soir à rallonge. Pris par la préparation du cours de jeudi soir finalement fait au feeling et celle de ce dimanche d'échange avec le club de kendo. Pris dans la folie acheteuse de Noël pour laquelle je me suis créé une bulle de sérénité. Pris par cette tristesse qui ne me lâche pas, tout comme son amie amertume. Voici enfin le silence...
Par Ricardo COSTA le mardi 25 novembre 2008, 20:23
Oui, finalement, je crois que je dois définitivement me résigner et ne plus jamais chanter de ma vie... c'est catastrophique. Alors, ne sachant ni chanter, ni jouer d'un instrument, ni danser comme je le souhaiterais, ni écrire comme Pessoa, ni parler comme Luchini, ni dessiner tout court, ni créer quoi que ce soit, que me reste-t-il ?
Le vague espoir d'un jour maîtriser un art martial et de m'exprimer ainsi à travers mon corps.
Par Ricardo COSTA le mercredi 22 octobre 2008, 21:10
Voilà, nous y sommes : phase de décompression. J'ouvre un peu les vannes pour que la pression accumulée durant cette longue période se dissipe. Faire attention à ce que tout ne sorte pas d'un coup, car ce serait je crois catastrophique. Je commence à en sentir quelques bienfaits, les couleurs commencent à revenir autour de l'avenir, même si le saumâtre est encore de mise. J'espère que le sort ne va pas de nouveau s'acharner à me montrer que j'ai de la chance. La distance pour arriver au bout du rouleau est certainement encore longue, mais je préfèrerais en rester là de ce manège.
Cela m'étonnera toujours, mais ce stage d'armes du dimanche et l'entraînement de 4 heures lundi m'ont fait un bien fou. Et quel bonheur de revoir mes enfants, c'est tellement facile pour un père de se sentir inutile. Si les choses pouvaient en rester là : mes enfants qui vont bien, mon ex-femme qui s'en sort et mon banquier qui me déballe le tapis rouge... Enfin, ça pour dans quelques années. Tout doux Ricky, tout doux.
Par Ricardo COSTA le dimanche 28 septembre 2008, 19:21
Suite au changement d'hébergeur qui s'est fait sans encombres pour l'ensemble de mes sites, à l'exception du blog, ce dernier est devenu illisible. Donc, j'en ai profité pour faire quelques changements, à savoir basculer sur la version 2 de Dotclear. Le côté amusant de tout cela, c'est que tout coïncide avec un nouveau départ dans ma vie professionnelle.
Par Ricardo COSTA le lundi 15 septembre 2008, 11:06
Ce moment je le déteste, l'instant où je comprends qu'il faut que je rentre chez moi, que la soirée est terminée et qu'il n'y aura que silence dans l'appartement. Alors, je cherche quelque chose à faire de plus. Désespérément je réfléchis à la possibilité de prolonger la vie nocturne par divers moyens, mais la raison me fait comprendre que c'est bien l'heure. Sortir seul c'est d'un pathétique. Et là dans la voiture, je la sens. Elle se cache derrière mes omoplates et remonte jusqu'à ma nuque, l'amertume de la solitude. Alors, je n'ai plus envie que d'une chose, la saisir avec mes deux mains et l'arracher de mon dos en la projetant par dessus mes épaules. Mais je sens bien qu'elle est plus forte que moi et que le seul moyen de la battre est de lui faire comprendre qu'elle ne me dérange pas plus que ça. Généralement, ça marche.
Un jour de plus dans ma vie avec ses petits tracas, ses coups de stress, ses moments de joie toujours trop furtifs, ses éphémères espoirs, ses doutes, son vide...
Des révoltes, des espoirs dans l'homme, des gens biens, des gens qui étouffent car ils n'écoutent pas les autres, du travail, de l'amitié et plein d'autres choses encore.
Tout ça dans une journée et je n'en ai pas assez, 24 heures c'est court.
Par Ricardo COSTA le mercredi 16 juillet 2008, 23:54
Tout repart à zéro, l'innocence en moins et c'est beaucoup plus dure. Je n'arrive pas à trouver ce petit bout de motivation pour avancer et reprendre goût à la vie. Quand l'innocence n'est plus, l'insouciance a du mal à vivre et là tout se complique car tout les doutes prennent des proportions oppressives. Je vais faire comme d'hab, laissez le temps au temps. Ne pas se focalisez sur l'horloge qui tourne et qui fait semblant de revenir en arrière. Cela manque de logique d'avoir imaginé des aiguilles qui tournent, elles avancent...
Pénible sentiment de ne plus avancer. Même si je me débarrasse de mes doutes, je sais que je n'avancerais pas pour autant. La crainte de ne pas agir comme il faut au bon moment.