Et vas-y que je te passe devant !

Hier, c'était la dernière fois que l'on me passait devant. Un couple de vieux a pris ma place alors que j'embrassais mes enfants. Et moi qui suis resté comme un con à chercher quoi dire. J'avais peur de parler de crainte que je ne puisses contenir ma colère et que cela parte en sucette. Je me connais assez pour savoir que j'en suis tout à fait capable.

Ils ont bien fini par s'en rendre compte l'air de rien, et je leur ai répondu de rester devant vu le peu d'articles qu'ils avaient. Mais en attendant, je n'ai pas eu assez de contrôle pour me raisonner et leur dire simplement qu'ils fallaient passer derrière moi. Comme entre temps d'autres personnes sont arrivées (en même temps qu'eux en fait), cela compliquait les choses.

J'ai cherché pourquoi j'avais ce blocage, en dehors de la crainte d'être explosif. Au plus loin que je puisses me souvenir, je n'ai rien trouvé de plus traumatisant dans ma jeunesse que la fois où mon père a piqué une colère monstre à l'encontre de dizaine de personnes. Je devais prendre de l'eau à la source. J'étais seul avec mon seau. J'ai été incapable de prendre ma place (c'est du moins le souvenir que j'en ai), il n'y avait pas de queue à proprement parler, juste un attroupement. Le temps passait et mon père a fini par débarquer. A partir de là, je ne me souviens plus de rien, sauf de mon père qui s'engueulait avec une vieille et moi qui avait honte de ne pas avoir assuré.

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