janvier 2010

mercredi 27 janvier 2010

Mes enfants, ces amours

Quand vous avez des enfants qui de leur propre chef sortent les boites de kleenex parce qu'elles sont vides et qu'ils les remplacent. Qui viennent à table sans avoir à le répéter. Qui la mettent sans rechigner et qui s'interrogent s'il ne manque pas une serviette. Qui s'installent dans votre lit la nuit et vous serrent dans leur bras. Qui rangent leurs affaires sans même que l'on y pensait. Ben, on a vraiment envie de leur dire qu'ils sont formidables.

samedi 23 janvier 2010

Insupportable vérité

Aux infos ce midi, les dernières nouvelles d'Haïti. Son lot quotidien de souffrance et ce vide qui se crée pour certains au fur et à mesure que la vérité se fait évidence. Celle de ne plus retrouver ses proches. Des personnes qui passent des messages à la radio. Une radio locale qui n'ayant plus de lieu pour faire ses émissions, les fait en pleine rue. Les gens entourent les animateurs et espèrent qu'en parlant au micro, ils auront une chance d'atteindre les oreilles de ceux qu'ils aiment. A ce moment là, un enfant de huit ans saisi le micro. Il cherche ses parents. Sans pleurs, stoïquement. Mais moi, à l'autre bout de la planète, j'ai trouvé cette vérité insupportable et j'ai pleuré devant cette réalité. J'ai pleuré parce que je ne pouvais rien faire pour lui et que cela me dégoûtait d'être assis tranquillement devant cet écran. C'est violent de se sentir inutile.

jeudi 21 janvier 2010

Journée lourdingue

Très mal dormi car les enfants n'arrêtaient pas de tousser et n'ont rien trouver de mieux que de venir tous les deux dans mon lit. Bruit, chaleur et espace confiné entre deux anges. Route jusqu'à Albi, avec de superbes nuages bien sombres et guère enthousiasmant. Une idée en tête pour le taf : la sensation que cela va se transformer en tribunal à mon encontre : "C'est fait ? C'est pas fait ? Où ça en est ?". Chose amusante toutefois, un collègue me donne son sentiment et me dit la même chose sur le ton de la plaisanterie : tribunal. Comme quoi, je n'affabule pas. Rien de méchant dans tout cela, mais pas franchement motivant de passer devant une dizaine de personnes et de répondre à ces questions. De retour au bercail en speedant pour ne pas rater mon rendez-vous. Ah ! Du soleil ! Le rendez-vous ? L'avocate pour signer les derniers papiers pour le divorce. Trop fun ! Même le soleil se moque de moi. D'autant qu'il fallait que je lutte pour ne pas me laisser aller à l'endormissement. En temps normal, je me serais arrêté pour piquer un petit somme. Mais là, j'crois que ça va pas être possible... Alors vitres ouvertes and go, go, go, pour parapher et signer un morceau de ma vie.

Ensuite, route direction dojo... Et là, au loin, gyrophares des pompiers, de la voirie et de la police. Plusieurs ambulances. Voiture plantée dans le fossé et le choc semblait avoir été violent. Finalement... de quoi je me plains ? Ca ne va pas si mal, non ?

samedi 16 janvier 2010

Montée en puissance ?

Depuis un peu plus de 10 ans, mes articulations, mes muscles et mes os (non, je n'ai pas de gras !) subissent certaines manipulations qui font tout sauf du bien ! Je traîne quelques séquelles qui seront certainement des sources de douleur chronique quand j'aurais atteint un âge canonique. Enfin, cela commence un peu quand même ! Suis, par un mécanisme magico-temporel plus proche des 40 que des 20, et même si ce n'est pas le bout du monde, certains indices me font comprendre que cela va aller de mal en pis ! Etrangement... et malgré le fait que tout le temps passé à pratiquer n'a pas nécessairement porté tout les fruits espérés, à savoir : se défendre contre toutes les agressions, devenir le super warrior qui déchire tout sur son passage y compris l'asphalte (j'ai bien essayé avec un briquet, mais j'ai à peine réussi à me brûler les doigts...), réussir à trancher les cornes d'un taureau à mains nues (bon, j'arrive quand même à couper le saucisson, c'est presque pareil); bref ! Même si j'ai bien intégré le concept selon lequel je resterais définitivement un petit pratiquant de campagne, eh bien ! J'en veux plus !

Le problème, ben ... comme dit plus haut, je n'ai plus vraiment devant moi beaucoup de temps pour jouer aux cons et aller me faire exploser la tronche sur un ring. Quand bien même nous subissons des contrôles et autres petites gâteries articulaires, qui font comprendre que le copain il voudrait bien que tu obtempères, je rêve de passer à la catégorie : tu vas prendre mon poing dans ta face pour de vrai, et sans les gants ! Mais tu auras quand même du chocolat ! Enfin, si tu arrives encore à le croquer. Alors, que faire ? Il faudra bien que je sacrifie l'une de mes pratiques pour aller dans une autre discipline. Mais cela, je n'en ai pas envie non plus. Ben oui ! Vu le temps nécessaire pour atteindre un niveau relativement acceptable, il n'est pas question d'arrêter l'un des arts qui m'occupent. Donc, je vais peut-être essayer de conserver toutes mes dents le plus longtemps possible, et tant pis pour mes articulations et autres tendons !

Douceur

Cool, I spent my time just thinkin' thinkin' thinkin' bout you
Every single day, yes, i’m really missin’ missin’ you
And all those things we use to use to use to use to do
Hey girl, what's up, it use to use to be just me and you

Black Eyed Peas - Meet Me Halfway

vendredi 15 janvier 2010

Vie heureuse

Journée radieuse, ensoleillée et sereine. Beaucoup de temps sur la route. Découverte d'une toute partie d'Albi, une ville vraiment belle. De superbes monuments, des constructions chargées d'histoire et de culture. Un petit restaurant très familiale et vraiment petit. Réservation obligatoire. Taf tranquille mais qui avance malgré la surcharge. Je fais un peu ce que je veux du moment que le boulot est fait. Je gagne bien ma vie, même si mon banquier me demande quand je cesserais enfin d'ajouter un petit trait devant mon solde chaque mois. Plus de trois heures d'entraînement aujourd'hui dans la bonne humeur et les retrouvailles des copains de club. Demain, je remets ça et l'après-midi je retrouve mes enfants. Deux petits anges adorables.

En fait, j'ai une vie heureuse. Je ne me prive que de choses que je pourrais faire, avoir plus tard, mais pas essentielles. Des enfants en bonne santé. Mon corps qui tient encore la route et pour un moment je pense... je l'espère. Non, vraiment, j'ai une vie cool. Évidemment, il y a quelques petits vides qu'il faudrait combler... mais ce n'est rien car un jour ils seront comblés de manière exponentielle en rapport au temps qui passe. Et surtout, il y a tellement de choses qui s'offrent à moi, que définitivement je ne peux me permettre de me plaindre.

jeudi 14 janvier 2010

Positivetage

Une amie m'a demandé comment j'arrivais à positiver malgré ce qu'il m'arrivait. Je lui ai répondu que j'avais la fâcheuse tendance à trouver toujours plus désespéré que moi. Je dis "fâcheuse" parce que je suis quand même quelqu'un d'égoïste et que finalement par cette attitude, je perds cette part d'égoïsme. Je voudrais bien m'apitoyer sur mon sort de manière éhontée. Cela m'obligerait peut être à demander de l'aide. Certes j'écris pour me libérer des périodes négatives, mais reste solitaire dans la douleur. Autant que faire se peut. En réalité, ce n'est pas cela qui m'aide. Non. Juste la capacité de toujours prendre du recul par rapport à ce que je vis. A tel point que je vois les moments qui jalonnent ma vie avec un regard très froid. Sans âme. Pour quelqu'un de sanguin (si, si, mes amis le savent), c'est tout de même antagoniste. Enfin, je le considère comme tel...

samedi 9 janvier 2010

Dis Oui, Ninon

Dis Oui, Ninon L'histoire d'une petite Ninon qui, à 9 ans, raconte avec ses mots et sa poésie les bouleversements qui s'opèrent dans sa vie. Je l'ai lu en deux nuits (décalage horaire inside) et avec aisance. L'auteur, Maud Lethielleux, l'a écrit en "s'immergeant" dans la peau de Ninon et c'est magique. Une petite fille au caractère bien décidé, qui préfère vivre dans la promiscuité et la précarité avec son père qui se retrouve seul. Mon raisonnement était partagé entre la colère de voir ce père permettre que l'une de ses enfants vive dans une telle situation et la joie de voir cette même enfant heureuse, car ce qui compte pour elle c'est de réparer ce qui lui semble être une injustice. En réalité, elle est complétement cohérente avec sa vision du monde qu'elle forge au fur et à mesure. Oui, entièrement en harmonie avec son monde.

mercredi 6 janvier 2010

Hier soir j'ai quitté un ange

Hier soir, j'ai quitté un ange. Un ange qui est parti sur un autre nuage tiré par des Rennes. Depuis hier soir c'est de là que vient ma peine. Et même si la tentation de laisser courir une situation sans lendemain était tentante, mon cœur ne supportait pas l'idée d'un mensonge facile. Parfois on se met à croire que ce passage durant lequel on comprend que plus rien n'est possible, ne sera qu'éphémère. Que ce n'est qu'une question de temps pour que l'on retrouve nos repères. Que l'on retrouvera rapidement la chaleur d'être ensemble. Mais la vérité est là, prête à défaire nos espoirs de lendemain. Alors...

Hier soir, j'ai quitté un ange et des gouttes se sont mises à tomber des nuages usés.