La prière, un apprentissage ?

Pour la deuxième fois consécutive, nous avons eu rendez-vous, Sandra et moi, avec le père Edouard et 3 autres personnes pour parler de la vie d'un chrétien de nos jours. Le sujet en était la prière. Quelle surprise d'entendre dire que la prière nécessitait un apprentissage. Alors que je l'ai toujours perçue comme quelque chose qui venait du coeur. C'est comme si on me disait qu'il faut apprendre à aimer.

Avec le recul, je ne le perçois plus comme une aberration. Je trouve cela un peu étrange quand même. Certes, il y a la prière qui consiste à réciter le Notre Père, ou le Je vous salue Marie, ou que sais-je encore. Certes il y a les psaumes que l'on lit, vu que ce que l'on dit l'a déjà été et de manière plus forte. Mais comme on parle à Dieu, j'ai du mal à comprendre cet apprentissage.

Je conçois qu'il faille faire un effort, mais cela ne me semble pas très cohérent. Peut-être ai-je mal compris le sens du mot apprentissage ? Il faudra que j'en reparle à la prochaine occasion.

Commentaires

1. Le jeudi 29 décembre 2005, 14:14 par cercle

Ben, apprendre à aimer, apprendre à prier... Oui. Justement parce que rien n'est jamais acquis par avance. De même que l'on apprend à parler, à marcher, à rire, avec ses parents, avec ses proches. Perdre de vue ses propres codes, ses propres réflexes qui relèvent du spontané et mieux saisir ce que veulent dire les élans du coeur (parfois si énigmatiques...) pour en faire une prière "épurée". En bref, ce que je crois, ce n'est pas tant la récitation des prières toutes faites que l'on ne ressent pas, mais plus l'intérorisation des messages qu'elles contiennent : ce qui exige de la réflexion et donc un certain apprentissage. Pour en faire à la fois quelques chose de personnel et d'universel. En somme un sentiment qui touche au sacré.
De même que l'amour s'apprend. Je pense que ce qu'a voulu dire le Père Edouard, c'est que l'amour n'est pas seulement le sentiment d'ivresse que l'on ressent au début de chauqe relation. Je crois que l'amour pour lui est un combat de tous les jours : apprendre à s'oublier, à s'écouter de moins en moins et à comprendre, accepter l'Autre, pour éviter les blessures inutiles. Et tout cela, ce dépouillement de soi, tellement chrétien et qui ne va pas de soi (surtout de nos jours où tout est conçu autour de l'estime de soi), c'est un apprentissage. A mon avis. Si l'on souhaite approfondir les choses, ne pas rester à la surface des sentiments. Voilà... Bonne route!!!!

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