Le Passe...Temps

Le premier randori avec les yudanshas et deux kyus s'est écoulé à la vitesse grand v. Je me suis vraiment amusé, même si j'ai beaucoup piétiné au départ. Ne sachant pas très bien me positionner. Ensuite rythme de croisiére durant lequel je me suis déchaîné faisant valser mes partenaires de bon coeur. Ensuite, arrive le moment du randori des plus jeunes, durant lequel Jean-Marie a cru bon d'ennuyer Mathieu sans lui expliquer clairement qu'il n'attaquerait que si ce dernier avançait sur lui.

Il est clair que pour être le plus efficace possible, il vaut mieux anticiper voire devancer son partenaire en avançant sur lui. Là où Jean-Marie a pêché, c'est que d'une on ne demande pas à des gars qui ont peu de pratique d'être au top à ce niveau (d'autant que lui n'est vraiment pas le mieux placé pour donner des leçons aussi mesquines) et d'autre part, lorsque le-dit Mathieu avançait, il se retrouvait si con qu'il ne pouvait plus attaquer. Je veux bien croire qu'un gars dans une situation réaliste n'attaque que s'il se sent menaçait, mais dès que les hostilités sont ouvertes, on peut logiquement penser que tout le monde va vouloir se jeter sur l'agressé le plus rapidement possible. A charge pour lui de se sortir de ce guêpier. Bref ! Ce qu'il est bon de préciser une fois, n'est pas à répéter au point de gêner carrément la pratique de l'autre, surtout quand ce dernier n'est pas habitué de ce genre d'exercices.

Si cela c'était arrêté là, passe. Mais non, Jean-Marie a demandé qu'ils recommencent le randori alors que ce n'est pas lui qui dirigeait le cours. Limite insultant pour Alain. Déjà que certaines personnes étaient tendues, le randori est devenu une belle foire d'empoigne. D'un côté, les pratiquants qui devenaient de plus en plus rugueux, d'un autre un enseignant qui radotait qu'il ne fallait pas entrer dans le cercle. Je crois que nous n'avons pas la même définition d'un cercle. Je voyais plus souvent des triangles que des cercles, mais passons. Bref, Mathieu devenait aggressif envers l'autre Mathieu qui le taquinait un peu lourdement, et Daniel, le dernier de la bande, essayait avec force de faire au mieux, jusqu'à ce que je gueule car il avait franchement jeté Samuel (qui sentait l'accident venir, il m'en a parlé juste avant, comme quoi).

Tout ceci m'a ôté ma bonne humeur.

Je me suis demandé comment on pouvait être aussi aveugle. Comment ne pas se rendre compte que les jeunes sont à deux doigts de se mettre dessus, et qu'un autre gars n'est pas du tout apte à cette pratique qui exige beaucoup de self-control. Plus ça va, plus j'en arrive à la conclusion que Jean-Marie n'est pas du tout un bon enseignant, enfin pas enseignant tout court. Bien que cela soit son métier. Le plus drôle dans tout ça, c'est qu'il est prof de dessin, mais niveau sensibilité, il a celui d'un taureau en rut. Il sait des choses c'est indéniable, mais il les enseigne d'une manière abrutissante. Sans mesurer le niveau de la personne qu'il a en face, et sans ressentir si elle est réceptive.

L'occasion se présentera où je me figerais devant lui attendant qu'il avance avant de déclencher mon attaque, c'est certainement des gamineries, mais je n'ai vraiment pas apprécié son comportement face à un jeune qui malgré ses années de pratique est loin du compte.